Comme écrit précédemment, si La Capitainerie n'existe plus comme salle de spectacle, l'association demeure, et les idées qui sous-tendaient le lieu demeurent aussi. Comme n'a pas disparu non plus l'absolue nécessité de prendre fait et cause pour la culture - aujourd'hui plus que jamais.

La Capitainerie a toujours eu pour démarche de s'adresser à tous, d'aller à la rencontre de chacun et de raccourcir à l'extrême - au sens propre comme au sens figuré - la distance entre artistes et spectateurs.  Avec l'idée que la relation qui s'établit entre eux a vocation à être bien autre chose qu'une relation de consommation.

Cette démarche se poursuit désormais, autrement : à bord d'une caravane aménagée pour, qui peut accueillir vingt spectateurs et qui peut - caravane oblige - aller à la rencontre, en tous lieux. Cet été, avec à son bord un petit piano et des histoires, elle a joué dans l'Allier, en Gironde, dans l'Ain et jusqu'en Haute-Savoie. Pour l'heure avec deux spectacles différents mais des projets existent avec d'autres petites formes de différents artistes.

Si cette caravane-spectacle rejoint la philosophie de La Capitainerie c'est aussi beaucoup parce que, comme elle voyage, elle ouvre la possibilité à des spectateurs d'organiser une représentation pour laquelle ils rassemblent d'autres spectateurs, à proximité de chez eux. 

D'autre part, les étonnantes visites-concerts du pianorama ont commencé, pour le moment à Pont du Château, et continuent à se chercher un lieu permanent. 
C'est une autre suite assez naturelle de La Capitainerie, où les pianos tenaient une certaine place - là encore, au sens ropre comme au sens figuré.